Planche XLIII – 3 – Inscription entre les cornes d’un bovidé sculpté sur une pendeloque.

GLOZEL Corpus des inscriptions, du Docteur Antonin MORLET.

Dĥuntid k’nħging nas Denn

Translations : (3 concomitantes possibles)
1) Druntia plaint le nez/naseau audacieux. Ou : 2) Druntia plaint la glorification audacieuse. Ou : 3) Druntia pleure la glorification d’Iduna.
Et entre les cornes les chiffres : III IV V
Lexique :

  • Dĥuntid/Druntia : (H [hr] roulé skandinave, c’h [hr] keltisk, ch du deutsch Nacht) nom de la Déesse gauloise du sapin, Mère du calendrier des arbres. Taru : “arbre” en nasili, Doru : “arbre/bois” en koinè.
  • K’nħging : de Klagand : “être plaintif” ou Klag : “plainte” et Ing : “jeune“, le mot signifiant alors “plainte/pleure/vagissement” en urnordisk. N est une “faute” volontaire pour L (voir Planche XXXVIII – 3), Ħ/ħ = H vocalique par A (comme en luwili/nasili).
  • Näs : “nez” en dönsk tunga, à l’origine du français Naseau, du norrois Nefs : “nez“, provient le français Nez et Nef : “navire“, le terme Nez de Jobourg au Cotentin (Normandie Occidentale), vient de l’urnordisk Nesi : “promontoire/cap“.
  • Nas/Nasad : “gloire/glorification” en teangorlach.
  • Denn : “audacieux“, gaulois Dan, Dana : “audacieuse” est une Déesse Aria et Kelte, identique à Iduna : Asinja skandinave des récoltes, nom d’origine des Danann (Sîd/Arias/Ligures).

Notes explicatives :
La phrase peut sembler mystérieuse, mais s’agissant d’une invocation, plainte doit prendre le sens de vagissement. Nez, naseau, bourgeon, sont l’image de rejetons abordant une vie difficile. Nas est lexème de Lugnasad : “glorification de Lug“, assemblée royale du 1er Août, Dana est Ana et Verthus/Vertus/Nerthus, autres noms de la Déesse Mère de la terre et du ciel kelt, Weird en iers. La 3ème traduction, qu’on peut situer à l’époque des fenaisons (été), quand le soleil a fort donné, le sapin exsude de la sève, que les grecques appelaient : “les larmes d’Hellène” et dont on se servait dans les temples en guise d’encens. D’autant plus que le Ħ central, faisant office de pivot, fait prendre au texte le schéma de la rune J (comme dans l’inscription de la Rûnes).
Inscription de la Rûnes (Lozère), du X/XIème siècle :

  • Fra iorþu til      />/   “Du sol vers les
  • Himini Þvi fra     />/    Cieux parce que du
  • Himni til iorþar   />/    Ciel vers la Terre.”


Le même mot décliné, se retrouve 2 fois dans le texte, Þvi faisant seul office de pivot. Par ce faire, l’inscription représente la rune /J/Jara : “année favorable/ été“, qui est en quelque sorte la rune centrale, et qui symbolise la pierre de la meule cosmique, la Hvel : “roue” urnordisk (le Sampo finnois), ainsi que Jörmungandr, serpent de Midgaard : “jardin du milieu (notre monde)” et dragon entourant le pôle de l’écliptique.

Ce texte est un tercet scandé en 3 x 2 syllabes, la 1ère ligne intercale l’allitération N entre 2 D (D engloutit le h/ħ/ĥ, t/d est un ensemble fort), la dernière ligne 1 D entre 2 N (nn est un ensemble fort), la ligne centrale/est un appui sur le G (long), et sur ng (bref), le N central fait office de pivot. On s’aperçoit qu’il faut porter sa diction sur les terminaisons. Un accent (◊) faible se porte sur le ħ.

+     = + +
2°)   D ĥ u n t d
◊ – —
2°)   K’ n ħ g ng
=     + ==
2°)   N s / d nn

Le calendrier des arbres, dont le chêne est le Roi, est à l’origine de l’alphabet Oghamique des anciens irlandais. Appelé Beth-luis-nion Ogom et/ou Boible-loth, il possède 20 lettres classées en 4 Aicmes : “famille/espèce“, nommées Ogom craobh : “ogham arbres” en teangorlach, et d’une Aicme forfid : “famille supplétive” de 5 diphtongues, qu’il complète. Cet alphabet vicésimal, basé sur le système numéraire, correspond au calcul à l’aide des mains et des pieds, d’où sa composition rédactionnelle, calquée à l’image des entailles sur le bâtons de comptes des bergers. Chêne, de Dru : “vigoureux/puissant/fort” en ur-keltisk, mot lexis de Dryades : nymphes des forêts, les Suleviæ : “ensoleillées“, divinités sylvestres gauloises nymphes du chêne, qui donna Drus : “chêne sacré” et Drutomos : “charpentier/Druide” en kelto-grec. Jadis, Arbre était féminin étant donné ses qualités fécondes.Représentés entre les cornes du bovidé, comme s’ils étaient la stylisation des crins, il y a les chiffres III, IV, V (absent de la 1ère édition en 1996, une discussion téléphonique avec un interlocuteur anglais, Mr. Mickael Gabriel en 2001, me suggérant de bien détailler l’entre cornes du cliché originel de la pièce, me permit de faire les déductions suivantes). En graphie runique III = iii (3 X i), IV =  /ng (seul rune en “carré”), V = u/v, lu de gauche droite et prononcé [iiingu/iiingv] c’est InguŔ/Ingvi : “race/peuple“, HĒti : “surnom” de Frej Ase des moissons, symbolisant la fertilité, le bonheur, la paix, les bonnes récoltes et la stabilité, appelé aussi Inghro : “le jeune“, c’est aussi le Dieu des cerfs, son symbole (les Massacres : “bois de cerf [sur un morceau de boite crânienne]”, sont comme des arbres généalogiques, des branches d’arbres/ramures/ membrures, le tout symbolise la fertilité. Il est identifiable à Kernunos/ Cernunos : Dieu cornu des gaulois (une stèle trouvée aux termes de Lutèce/Paris le montre accompagné d’un cerf et d’un taureau), lu de droite à gauche nous prononçons [ungiii] du norrois Ungi : “petit” (même idée que “le jeune”). En gamalnorsk Oddi-nn = “triangle“, est un des hĒtiŔ (surnoms) d’Óðinn (le Dieu Suprême skandinave), en tant que trinité, c’est le signifiant et le signifié de la métaphysique Óðinnique. Óðinn est associé à 2 trinités, l’une interne l’autre externe.

(La suite, dans mon livre : “Manifeste Scholiastique de : GLOZEL clef de l’Esoterisme Occidental”)